2
Nov

Histoire et blason

blasonL’histoire…

Clans et son site furent occupés dès l’age de bronze par les romains comme en témoigne l’Ancienne voie romaine et le pont royal du 17ème siècle dit « pont romain »
Le village s’est d’abord fixé autour de sa Collégiale (instituée en 1137, bref pontificat d’Innocent II), puis s’est développé grâce à l’impulsion des privilèges accordés par les Comtes de Provence vers 1380 et par la Maison de Savoie à laquelle Clans fut rattaché dès 1388.
Le site du village qui était implanté au 10ème siècle au lieu-dit « Poet » (Puget-Garnier : en fait au Pont de Clans), près de la première Chapelle Saint Sébastien, aurait été abandonné au 16ème siècle après l’épidémie de peste de 1348.
Dès le 16ème siècle, le village prit de l’importance et maintint son activité (moulin, four, édifices religieux, exploitation forestière, agriculture). Il remplissait aussi des fonctions juridiques.
Clans devint Français les 17-18 avril 1860 à l’unanimité et connut un nouveau développement lié aux travaux de construction, au Bancairon, d’une usine hydroélectrique (1922-1929).
Clans bénéficie d’un patrimoine très important. de nombreux édifices religieux sont présents sur l’ensemble du territoire communal.

Le blason

L’ours que l’on retrouve sur le blason bleu et blanc de la commune (donné, par la famille Orsier, maîtresse du fief) est l’emblème officiel de Clans et sa devise inscrite en latin sous le blason signifie « Toujours courageux dans l’adversité ».
Toutefois l’emblème revendiqué est celui du loup. D’ailleurs, beaucoup de familles clansoises avaient des patronymes dérivés du latin « lupus » (Loup), « lubonis », « lobo », « lubo ».
Ce blason figure aujourd’hui sur le fronton de la salle des fêtes.

Une histoire émouvante

« La Postière courageuse « 
Pendant la seconde guerre mondiale, des « juifs » ont trouvé un refuge provisoire à Clans. Les villageois tentent de les protéger contre les rafles en mettant en place un service d’alerte.
Plusieurs personnes s’étaient organisées pour prévenir les « juifs » afin qu’ils aient le temps de se cacher avant l’arrivée des Allemands. Paul Isoart, affilié à la Résistance surveille la route qui passe devant l’usine EDF de Bancairon. En cas de danger, il prévient le cafetier du Pont de Clans qui avertit à son tour Edwige Isoart, receveuse des PTT. Le message transmis par téléphone, très simple « le lait monte », signifie qu’il y a une visite de la Gestapo. Ce stratagème permettait aux juifs de se mettre à l’abri avec la complicité active des habitants. Malheureusement, il y eut quelques fausses alertes, ce qui les rendit moins vigilants. Le lundi 25 octobre 1943, les allemands arrivent brusquement à Clans, sans que personne n’ait pu être averti. Lors de cette rafle organisée par Aloïs Brünner, 27 réfugiés juifs sont arrêtés, mais une trentaine d’autres ont pu être sauvés. La police allemande, rendue furieuse par son échec partiel, traîne Edwige Isoart sur la place du village, sous la menace d’un revolver, mais elle parvient à se disculper et n’est pas arrêtée.
Paul Isoart, maire de Clans pendant de nombreuses années et son épouse Edwige, ont obtenu la médaille des Justes. En 1993, une plaque commémorant le cinquantième anniversaire de la rafle a été apposée sur le mur de la mairie.